L’aviophobie ou peur de l’avion est une pathologie anxieuse de la famille des phobies spécifiques.
Cette dernière est très courante, touchant environ 10% de la population française et 20% de la population mondiale.
Afin de traiter ce trouble anxieux, la thérapie par exposition à la réalité virtuelle apparait comme la solution thérapeutique la plus adéquate avec une efficacité avérée par la littérature scientifique.
En effet, les thérapies cognitivo-comportementales sont aujourd’hui la méthode thérapeutique la plus efficace dans le traitement des phobies.
La TERV répond aux besoins du traitement comportemental, cognitif et émotionnel de l’aviophobie.
L’application :
La peur de l’avion est soumise à des variabilités inter-individuelles et nécessite une prise en charge individualisée et personnalisée.
L’une des étapes essentielles dans ce traitement sera la hiérarchisation des situations anxiogènes : concrètement, certaines phases d’un voyage en avion activent à un degré différent l'anxiété. Ainsi, dans le dessein de respecter les postulats de l’exposition, vous pourrez vivre virtuellement un voyage en avion dans son intégrité ou bien, selon votre besoin, être placé directement sur la et/ou les étape(s) problématique(s).
1. L’entrée dans l’aéroport : cette étape est l’une des plus anxiogènes
Durant cette phase, vous vivez des interactions réalistes vous permettant d’appréhender les stimuli anxiogènes dans leur globalité :
tout ceci en complément de stimuli sonores…
L’immersion multi-sensorielle offre un terrain d’exposition complet pour un travail comportemental maximisé.
2. Porte d’embarquement :
Ici s'amorce un passage complexe pour un aviophobe : l’attente avant embarquement.
Il est possible de programmer l’attente avant l’annonce au micro de l’hôtesse de l’air.
La situation d’attente dans un contexte anxiogène donne accès à votre vécu émotionnel, cognitif et comportementale.
Susciter le flux de ces substrats est la clé essentielle pour réaliser un travail thérapeutique optimale.
De plus, les stimuli sonores et visuels agissent en tant que déclencheurs émotionnels pour faciliter l’objectif d’habituation.
3. Entrée dans l’avion :
Vous êtes immergé à l’entrée de l’avion où il sera accueilli par l’hôtesse d’accueil. Comme dans la réalité, vous découvrez l’intérieur de l’avion au moment de prendre place en attendant le décollage. Cette étape terminée, l’attente sur le tarmac avant le départ de l’avion pourra être proposée comme situation d’exposition alternative.
4. Le décollage :
Le décollage est une phase anxiogène pour pléthore de personnes, y compris les non-phobiques.
A travers le casque de réalité virtuelle, vous êtes exposé à un degré de réalisme primordial.
Vous vivez les sensations inhérentes au décollage : stimuli sonores, visuels, sensations de hauteur…
Tout le long des étapes, j'ai le contrôle sur l’ajout ou le retrait de stimuli afin de faire varier la sévérité de l’exposition.
Cette phase de décollage, comme toutes les autres étapes, pourra être répétée autant que nécessaire jusqu’à extinction de la réponse dysfonctionnelle.
5. Le vol :
L’exposition se réalise dans un contexte de vol avec une météo dont je peux modifier les conditions.
Avec une vue sur le hublot, vous pourrez observer votre environnement depuis le siège de l’avion. Assis à côté d’autres passagers, le réalisme de l’expérience virtuelle sera en adéquation avec le vécu éprouvé de la réalité. L’exposition en vol pourra être graduée via la possibilité d’ajouter des indices anxiogènes (pluie, bruits de bébés…).
En complément, au fur et à mesure du protocole, je pourrai ajouter des expositions à des zones de turbulences.
6. L’atterrissage :
Encore une étape importante dans la prise en charge de l’aviophobie. L’atterrissage suscite de nombreuses inquiétudes et une activation de l’anxiété très forte. Le logiciel relié au casque de réalité virtuelle engendre artificiellement l’animation de facteurs de maintien du trouble pour opérer votre désensibilisation. Encore une fois, afin de permettre l’avènement de l’extinction de la réponse dysfonctionnelle, ce scénario-type pourra être répété autant de fois que nécessaire.
7. La sortie de l’avion :
Durant cette dernière étape, vous aurez quasi-automatiquement un comportement d’évitement et vous chercherez à sortir le plus vite possible de l’avion. Cette manifestation comportementale a pour effet sur le court -terme de réduire l’anxiété mais vient, à long-terme, renforcer le trouble. Il est donc nécessaire de cibler cette phase dans le travail d’exposition dans un souci de complétude. Ainsi, je peux déterminer le temps d’attente avant de sortir de l’avion. Vous serez exposé dans l’avion, placé derrière la file d’attente.
L’aviophobie a rendu son traitement complexe du fait de la difficulté d’accessibilité aux environnements propices. Le logiciel présent, véritable aéroport virtuel, permet de pallier toutes les difficultés inhérentes à l’exposition in vivo. En plus des fonctionnalités énumérées plus haut, la graduation pourra être affinés par une subtilité présente dans les variations des stimuli : insistance des regards, changement des expressions faciales des avatars, ajouts de bruits perturbateurs.
Vous pourrez bénéficier d’une aide visuelle à la cohérence cardiaque.
Le réalisme bluffant est la conséquence de l’usage des dernières technologies (scan) pour la création de ce logiciel. Grâce à la multitudes des situations séquencées, je peux répondre à votre demande de façon personnalisée.
Nous choisissons ensemble le scénario et la hiérarchisation des étapes selon vos propres besoins et difficultés.